Je me suis amusé récemment, sur le forum harpe-celtique.fr/forum, à écrire à ma harpe sur un mode nettement érotique, qui n'a pas dû plaire à tout le monde...tant pis pour eux. On peut écrire à qui on veut, et de multiples façons. Moi, je suis assez content de ce texte, et je vais même le retravailler... le voici donc, pour les vrais amateurs:
Lettre à ma harpe:
Ma belle, je ne te parles pas, d'habitude, mais je peux t'écrire, un écrivain a tous les droits. Je veux te dire que, pour moi, qui t'ai dessinée, construite, cordée, accordée et j'en passe, tu es quelqu'un de vivant, et pas seulement un tas de planches et de cordes... Non seulement vivante, mais capricieuse, lunatique, cyclothymique...Il y a des jours, ou, sous mes caresses plus ou moins rudes, tu frémis de plaisir, c'est même toi qui guides mes doigts, j'ai à peine l'impression de jouer, mais plutôt celle que c'est toi qui te joues de moi, qui t'amuses à me faire déraper, à me faire recommencer, à me suggérer de toucher d'autres cordes, d'essayer d'autres positions, d'autres accords... Certains jours, tu commences par m'accueillir plutôt fraîchement, tes cordes sont dures et font mal aux doigts, tu grinces, tu bourdonnes, tu refuses de chanter juste, puis, au bout d'un certain temps, tu finis par décider de jouer avec moi, et alors tu ne veux plus me lâcher, tu t'accroches à mes doigts et tu épuises vite mon pauvre répertoire... Il arrive aussi que tu refuses tout net: rien à faire ! C'est pas tous les jours fête, même quand on s'aime !
Bien sûr, je pourrais invoquer les dieux modernes, aux noms bizarres : Hygrométrie, Anticyclone des Açores, Noeuds lunaires, Eruptions solaire...Mais tu pourrais en dire tout autant de moi, comme de tout ce qui existe !
Nous sommes, tous les deux, bien plus proches encore que nous ne l'imaginons : de la poussière d'étoiles , agglutinée au hasard des vents célestes. Le miracle, c'est que nous puissions nous retrouver et nous reconnaître après des millions d'années de solitude, et chanter, et danser, enfin ensemble...
Ma belle, je ne te parles pas, d'habitude, mais je peux t'écrire, un écrivain a tous les droits. Je veux te dire que, pour moi, qui t'ai dessinée, construite, cordée, accordée et j'en passe, tu es quelqu'un de vivant, et pas seulement un tas de planches et de cordes... Non seulement vivante, mais capricieuse, lunatique, cyclothymique...Il y a des jours, ou, sous mes caresses plus ou moins rudes, tu frémis de plaisir, c'est même toi qui guides mes doigts, j'ai à peine l'impression de jouer, mais plutôt celle que c'est toi qui te joues de moi, qui t'amuses à me faire déraper, à me faire recommencer, à me suggérer de toucher d'autres cordes, d'essayer d'autres positions, d'autres accords... Certains jours, tu commences par m'accueillir plutôt fraîchement, tes cordes sont dures et font mal aux doigts, tu grinces, tu bourdonnes, tu refuses de chanter juste, puis, au bout d'un certain temps, tu finis par décider de jouer avec moi, et alors tu ne veux plus me lâcher, tu t'accroches à mes doigts et tu épuises vite mon pauvre répertoire... Il arrive aussi que tu refuses tout net: rien à faire ! C'est pas tous les jours fête, même quand on s'aime !
Bien sûr, je pourrais invoquer les dieux modernes, aux noms bizarres : Hygrométrie, Anticyclone des Açores, Noeuds lunaires, Eruptions solaire...Mais tu pourrais en dire tout autant de moi, comme de tout ce qui existe !
Nous sommes, tous les deux, bien plus proches encore que nous ne l'imaginons : de la poussière d'étoiles , agglutinée au hasard des vents célestes. Le miracle, c'est que nous puissions nous retrouver et nous reconnaître après des millions d'années de solitude, et chanter, et danser, enfin ensemble...